Très jeune, Heinrich Schütz se fait remarquer par Moritz von Hessen-Kassel pour ses qualités de chanteur et son talent de musicien qui s’annoncent très prometteurs. Le Comte décide de s’occuper personnellement de sa formation, et prend en charge son éducation musicale à Venise avec le célèbre Giovanni Gabrieli. Les liens entre les deux hommes furent sans doute très étroits à tel point que, sur son lit de mort, Gabrieli fait don de sa bague à Schütz qu’il considérait sans doute comme un fils spirituel.
Tout au long de sa vie, et profitant de son exceptionnelle longévité, Schütz composa et transmit son savoir à une multitude d’élèves. Probablement très reconnaissant de sa chance et à la fois très conscient de l’importance de garder une tradition bien vivante, il transmit ses connaissances et son art à d’autres jeunes compositeurs de talent tels que Matthias Weckmann, Johann Theile, Christoph Bernhard, Vincenzo Albrici, etc…
Ce programme présente le fabuleux héritage du Maître à travers de magnifiques pages de musique composées par ses meilleurs élèves
Lambert Colson – InAlto
Durée : 1h
Johann Schop (c.1590-1667)
Paduana a 6 in F
Heinrich Schütz (1585-1672)
Eyle mich Gott zu erretten
David Pohle (1624-1695)
Sonata à 4
Christoph Bernhard (1628-1692)
Aus der Tieffen
Matthias Weckmann (1616-1674)
Sonata n.1 à 4
Heinrich Schütz
Meine Seele erhebt den Herren
–
Johann Schop
Intrada a 5
Ballett a 5
Heinrich Schütz
Es steh Gott auf
Alessandro Striggio (c. 1536/37 – 1592) / Johann Schop
Nasce la pena mia
Johann Theile (1646-1724)
Ach, dass ich hören solte
Lambert Colson, Cornets & direction
Alice Foccroulle, Soprano
Marie Rouquié et Gabriel Grosbard, Violons
Guy Hanssen et Bart Vroomen, Trombones
Anaïs Ramage, Doulciane
Marc Meisel, Orgue et Clavecin
Placé sous la direction artistique de Lambert Colson, InAlto se consacre aux répertoires vocal et instrumental des XVIe et XVIIe siècles. L’ensemble bruxellois est reconnu pour ses timbres à la fois lumineux et somptueux ainsi que pour sa puissante expressivité
L’ensemble se produit dans les principaux festivals et saisons de concert d’Europe : festival de Flandres, festival de Wallonie, Bozar Bruxelles, Concertgebouw Bruges, Schloss Gottorf Schleswig, festival de Regensburg, Muziekgebouw Amsterdam, Oude muziek Utrecht, Académie Bach d’Arques la Bataille, festival de Saintes, festival baroque de Tarentaise, festival baroque de Saint-Michel en Thiérache, Musikfest Bremen…
Depuis sa création en 2012, l’ensemble a enregistré 7 CD : Ich will schweigen (2015 – Ramée), Heinrich Schütz and his legacy (2017 – Passacaille), Un cornetto a Roma (2017 – Ricercar), Teatro Spirituale (2019 – Ricercar), E vidi quattro stelle (2020 – Fuga Libera), Cavalieri Imperiali (2020 – Ricercar), Francisco Correa de Arauxo, Libro de Tientos – Bernard Foccroulle (2022 – Ricercar), Passages, German Ritual Music 1600-1800 (2022 – Ricercar)
Lambert Colson se forme notamment au Koninklijk Conservatorium Brussel, à l’ESMUC à Barcelone, à la Schola Cantorum Basiliensis et l’HFK de Brême.
Ses collaborations comptent des ensembles et des chefs tels que Le Poème Harmonique (Vincent Dumestre), Pygmalion (Raphaël Pichon), Collegium Vocale (Phillipe Herreweghe), Correspondances (Sébastien Daucé), Cappella Meditteranea (Leonardo Garcia Alarcon)…
Il dirige ses propres projets musicaux au sein de son ensemble InAlto. Il enseigne aujourd’hui le cornet à bouquin, la musique d’ensemble et l’ornementation au Koninklijk Conservatorium de Bruxelles et à la Haute école de musique de Genève. Il poursuit actuellement un cursus de doctorat autour du cornet muet et de son utilisation dans l’Allemagne du 17ème.
Lambert Colson explore de plus en plus les possibilités offertes par ses instruments dans les musiques actuelles : collaborant avec des artistes tels que Liesa van der Aa, Shara Nova (My Brightest Diamond), Petur Ben… Il est aussi l’invité de plusieurs projets de Jazz et d’improvisation avec des artistes tels que Emmanuel Baily, Xavier Rogé, Franck Vagané, Adam Woolf, Jon Birdsong ou encore Eric Vloeimans.
Née à Bruxelles, la soprano Alice Foccroulle manifeste très tôt un vif intérêt pour la musique et plus particulièrement pour le chant. C’est ainsi qu’elle intègre le Chœur d’enfants du Théâtre Royal de la Monnaie. Elle commence à étudier le chant auprès de Susanna Eken et après deux ans d’Histoire de l’Art et de musicologie à l’Université Libre de Bruxelles, elle obtient son diplôme à la Musikhochschule de Cologne.
Son intérêt pour la musique baroque la conduit à collaborer en ensemble ou en soliste avec des ensembles spécialisés, tels que Collegium Vocale Gent, InAlto, Pygmalion, La Fenice, Utopia ou B’Rock. Alice Foccroulle se produit également en récital avec le claveciniste Pierre Gallon, le cornettiste Lambert Colson, l’organiste Bernard Foccroulle ou encore la luthiste Sofie Vanden Eynde.
Alice Foccroulle a enregistré plusieurs disques avec l’ensemble InAlto. Elle a également sorti un CD consacré à des lieder de Joseph Haydn avec le claveciniste Pierre Gallon