Louanges et déplorations
C’est un beau voyage dans l’Europe occidentale des 17ème et 18ème siècles auquel vous convie ce concert autour du célèbre orgue Dallam de Lanvellec. Témoin sonore d’une époque artistique incroyablement riche (pendant laquelle artistes et œuvres circulent beaucoup), il accompagnera et dialoguera avec les voix et le violon, nous rappelant combien ces siècles lointains entraînèrent un foisonnement artistique et intellectuel incroyable et passionnant.
Damien Guillon : contre-ténor et direction
Myriam Arbouz : soprano
Véronique Le Guen : orgue
Fiona-Emilie Poupard : violon
Henry Du Mont (1610-1684) – Allemande (orgue)
Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) – Gaude felix Anna
Nicola Matteis (ca 1670-ca 1713) – Petite suite pour violon seul
Marc-Antoine Charpentier – Sicut spina
Thomas Tallis (c.1505-1585) – Ecce tempus idoneum
William Byrd (1543-1623) – Ye sacred muses
Henry Purcell (1659-1695) – The plaint
John Dowland (1563-1626) – Flow my tears
Jan-Pieterszoon Sweelinck (1562-1621) – Pavana lacrymæ
Elisabeth Jacquet de La Guerre (1665-1729) – Sonate en La majeur (extraits)
Henry Du Mont (1610-1684) – Magnificat
avec versets d’orgue alternés de Guillaume-Gabriel Nivers (1632-1714) (suite du 2ème ton, 3ème Livre 1675)
Daniel Danielis (1635-1696) – Salve mi, Jesu
Le programme musical circule entre l’Angleterre et la France ; certains compositeurs sont connus, d’autres moins ; certaines œuvres sont souvent interprétées, d’autres sont de belles (re)découvertes.
En écho à la statuaire ancienne de l’église de Lanvellec, les œuvres chantées en 1ère partie mettront en valeur des textes pour la dévotion à Sainte Anne et à la Vierge. En 2e partie, c’est un genre musical très prisé au 17e siècle (notamment en Angleterre) qui sera mis à l’honneur autour de Tallis, Dowland et Purcell, celui des déplorations ou des « tombeaux en musique ». Enfin, la 3e partie fera entendre des personnalités de premier ordre qui méritent d’être mieux connues. Parmi elles, la claveciniste et organiste Elisabeth Jacquet de La Guerre et deux musiciens venus des Flandres jusqu’en Normandie – pour Henry Du Mont – et en Bretagne – pour Daniel Danielis, maître de chapelle à la cathédrale de Vannes de 1684 à 1696.
Le Banquet Céleste est un ensemble de musique ancienne qui réunit autour de la personnalité musicale de Damien Guillon, des solistes vocaux et instrumentaux rompus aux répertoires abordés.
Ensemble, ils accomplissent un travail exigeant sur le répertoire baroque, et se produisent sur de nombreuses scènes parmi lesquelles on peut citer, en France, l’Opéra de Rennes où l’ensemble est en résidence depuis 2016, Angers-Nantes-Opéra, la Salle Gaveau à Paris, le Théâtre de Cornouaille, La Passerelle de Saint-Brieuc, Le Quartz de Brest, l’Abbaye de Fontevraud ; ainsi que de grands Festivals : Ambronay, Sablé, Saintes, Festival International de musique baroque de Beaune, L’abbaye de Noirlac, Sinfonia en Perigord, Les Arts Renaissants (Toulouse), Le Festival de Froville, Le Festival de Lanvellec, Saint-Michel-en-Thiérache…
Très présent sur la scène internationale, Le Banquet Céleste se produit dans de nombreux festivals tels Oudemusiek Festival à Utrecht, Valetta International Baroque Festival, Klangvokal Festival (Dortmund), Pergolesi Spontini Festival à Jesi (IT), Festival Bach de Lausanne, Flagey Musiq’3 (Bruxelles), le Concertgebouw (Brugge ), de Singel (Antwerpen ), Salle Bourgie (Montréal), ainsi qu’en Chine à Pékin et Wuhan.
Les programmes voyagent à travers l’Europe de la Renaissance et du Baroque, des compositeurs les plus connus ; J.Dowland, H. Purcell, G.F Haendel , A.Vivaldi, G.B Pergolesi, J.S. Bach, à ceux dont une partie de la musique reste à découvrir; G. Frescobaldi, A.Caldara ou A. Stradella, P.H. Erlebach, G. Karpsberger. On retrouve également Le Banquet Céleste sur la scène lyrique dans une version scénique de l’Opéra Acis and Galatea de G.F. Haendel (mise en scène d’Anne-Laure Liégeois) et de l’Oratorio San Giovanni Battista d’A. Stradella (mise en scène Vincent Tavernier).
Après un enregistrement consacré aux cantates pour alto BWV 35 et 170, en 2012 et devant le succès de ce disque largement salué par la critique, Damien Guillon poursuit son travail de recherche et d’interprétation en consacrant un deuxième opus à ces Cantates pour alto solo: les Cantates BWV 169 et BWV 82, réunies sur un même disque en Mars 2019 (Alpha Classics). En 2018, paraît l’oratorio Maddalena ai piedi di Cristo d’A. Caldara (Alpha Classics), récompensé d’un CHOC de Classica. Deux autres disques consacrés à la musique baroque italienne sont parus chez Glossa, le premier consacré aux Nisi Dominus de Vivaldi et Psaume 51 Tilge, Höchster meine Sünden de J.S. Bach avec la Soprano Céline Scheen, l’autre Affetti Amorosi consacré aux Arie Musicali de G. Frescobaldi.
En 2019, l’ensemble fête ses 10 ans, citons à cette occasion quelques projets exceptionnels : Johannes Passion de J.S. Bach (Opéra de Rennes, Angers-Nantes Opéra, Festival de Sablé, Festival de La Chaise Dieu …) ; Maddalena ai Piedi di Cristo d’A. Caldara; un programme de musique de chambre composés de Lieder de P.H. Erlebach ainsi que « Musique à St Marc de Venise » (extraits des Sacrae Symphoniae, Canzone, Concerti de G. Gabrieli & Selva Morale de C. Monteverdi).
Le Banquet Céleste, ensemble résidant à l’Opéra de Rennes reçoit l’aide du Ministère de la Culture (DRAC Bretagne) et du Conseil Régional de Bretagne. Le Banquet Céleste bénéficie du soutien de la Fondation Orange, du Mécénat Musical Société Générale, mécène principal et de la Caisse des dépôts, Grand Mécène.
Ce concert est un partenariat entre l’Académie de Musique et d’Arts Sacrés et l’Ensemble Le Banquet Céleste.
Ce programme a bénéficié de l’aide de la DRAC Bretagne au titre de la création de résidence en 2018.
Damien Guillon débute son apprentissage musical à la Maîtrise de Bretagne avant d’intégrer le Centre de Musique Baroque de Versailles. Il y perfectionne sa technique vocale et approfondit ses recherches sur l’interprétation de la musique ancienne auprès de professeurs reconnus tels Howard Crook, Jérôme Corréas, Alain Buet, Noëlle Barker et Andreas Scholl à Schola Cantorum Basiliensis.
Il parcourt un vaste répertoire, des Songs de la Renaissance anglaise aux opéras de la période baroque : Passion selon Saint Jean et Passion selon St Matthieu, Messe en si mineur, Messes luthériennes, Oratorio de Noël, Magnificat et Cantates pour alto solo de J.S Bach, Messie et Dixit dominus de G.F Händel dont il chante également les grands oratorios.
Il est invité à chanter sous la direction de chefs aussi renommés que W. Christie, J. Corréas, O. Dantone, V. Dumestre, E. Haïm, J-C Malgoire, P. McCreesh, H. Niquet, R. Pichon, P. Pierlot, H.-C. Rademann, F-X. Roth, C. Rousset, J. Savall, M. Suzuki ou Philippe Herreweghe.
Damien Guillon s’est produit au Carnegie Hall de New-York avec Les Violons du Roy et Bernard Labadie qu’il retrouve à Miami avec le New World Symphony ; au Tokyo City Opera Hall, ainsi qu’à Kobe avec le Bach Collegium Japan et Masaaki Suzuki; au Canada, aux Etats Unis (Carnegie Hall, Alice Tully Hall) etc Particulièrement sollicité en Allemagne à Frankfort avec le Rundfunk Sinfonieorchester sous la direction d’Emmanuelle Haïm; à Leipzig avec l’Orchestre du Gewandhaus, à Dresden avec l’Orchestre de la Staatskapelle ainsi qu’à Amsterdam avec le prestigieux orchestre du Concertgebouw sous la direction de Philippe Herreweghe.
On retiendra d’une large discographie : un enregistrement de la Messe en si mineur JS Bach avec le Collegium Vocale Gand (label Phi-Outhere) sous la direction de Philippe Herreweghe ainsi que des Cantates et Motets de J.S. Bach. Un disque de Cantates de J.S. Bach avec Pygmalion : “ Köthener Trauermusik 244°” (Harmonia Mundi). Damien Guillon prend part à l’enregistrement de l’intégrale des Cantates de J.S. Bach sous la direction de M. Suzuki (Bis Record, vol 54).
Outre son activité de chanteur, Damien Guillon, reconnu comme chef d’orchestre, est invité à diriger La Maddalena ai piedi di Cristo de A. Caldara avec l’ensemble Les Musiciens du Paradis, le Magnificat de J.S. Bach avec l’ensemble Café Zimmermann et le Choeur de chambre de Rouen, un programme de cantates de J.S. Bach au Festival de Saintes avec Collegium Vocale Gent à l’invitation de Philippe Herreweghe ainsi que Le Concert Spirituel (H. Niquet).
En 2009, Damien Guillon fonde Le Banquet Céleste, ensemble avec lequel il effectue un travail minutieux sur le répertoire baroque, fédérant autour de sa personnalité une équipe de solistes vocaux et instrumentaux de grand talent.
Lauréate du 1er prix du Concours international de chant baroque de Froville 2017 et lauréate de la Fondation Royaumont, Myriam Arbouz est reconnue et appréciée sur la scène internationale pour la richesse de timbre, l’agilité et la flexibilité de sa voix de soprano lyrique.
Elle étudie au Centre de musique baroque de Versailles puis au Conservatoire supérieur d’Amsterdam. Elle ensuite intègre la Dutch National Opera Academy ou elle obtient son Master avec distinction.
En 2017, Myriam Arbouz fait ses débuts au Théâtre du Bolchoï à Moscou avec le rôle de La Fille Ainée dans Trauernacht, une performance scénique constituée d’extraits de cantates funèbres de Bach, imaginée par Raphaël Pichon, avec l’Ensemble Pygmalion. Avec le Nederlands Bach Vereniging, elle chante la partie de soprano solo dans la Passion selon Saint-Jean de Bach, enregistrée pour l’intégrale de Bach en streaming « All of Bach ». Avec l’Orchestre d’Auvergne, elle chante Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn au festival de La Chaise-Dieu sous la direction de Roberto Forès Veses. Récemment Myriam Arbouz a chanté à la salle Gaveau, des airs d’Haendel lors d’un récital avec Les Muffati.
Myriam Arbouz possède un vaste répertoire allant du baroque aux œuvres les plus contemporaines. Elle chante sous la direction de Raphaël Pichon (Pygmalion), Christophe Rousset (Les Talents Lyriques), René Jacobs, Richard Egarr, Ton Koopman, Antony Hermus, Emmanuelle Haïm (Le Concert d’Astrée), Bertrand de Billy, Antonio Mendez, Damien Guillon (Le Banquet Céleste), Bertrand Cuiller, Olivier Schneebeli, Pierre Cao… Elle interpréte de nombreux rôles : Calliope (La Morte d’Orfeo), Ottavia (Le Couronnement de Poppée), Ninfa et Euridice (L’Orfeo), Marzia (Catone in Utica, Handel), Arminda (La Finta Giardiniera), Cherubino (Les Noces de Figaro, Mozart), Mother (Where The Wild Things Are, Knussen), Soprano (Pulcinella, Stravinski). En janvier 2013, elle crée le rôle de Mother dans le nouvel opéra Less Truth More Telling composé à son intention par Thierry Tidrow.
En duo avec le claveciniste et organiste Benjamin Alard, elle interprète Bach.
Véronique Le Guen est directrice-adjointe de l’Académie de Musique et d’Arts Sacrés de Sainte-Anne d’Auray (Morbihan). Au sein d’une équipe dynamique attachée à un projet original, elle est responsable des études, accompagnatrice des chœurs de la Maîtrise de Sainte-Anne d’Auray et chef de chœur de la Camerata Sainte-Anne.
Titulaire du grand orgue de l’église Saint-Séverin à Paris, elle reste très investie en Bretagne, sa région d’origine. Elle y mène de nombreuses activités autour des dynamiques propres à l’orgue : enseignement, liturgie, animation culturelle et patrimoniale. Elle se produit également en France et à l’étranger.
Formée auprès de riches personnalités comme Pierre Froment, Susan Landale, Michel Chapuis, Olivier Latry, Huguette Dreyfus et Louis-Marie Vigne, Véronique Le Guen est diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris en orgue, basse continue, direction de chœur grégorien et pédagogie (Certificat d’Aptitude).
Ses enregistrements consacrés à l’œuvre d’orgue des compositeurs français Augustin Barié et Vincent Paulet ont reçu les éloges de la critique française. En 2014, elle a également participé aux enregistrements de trois instruments bretons : le grand orgue Cavaillé-Coll de la basilique de Sainte-Anne d’Auray (Trois Chorals de C. Franck et 4ème Symphonie de C-M Widor), l’orgue historique Le Helloco de Josselin (pièces d’orgue de Nivers avec l’ensemble Athenaïs) et l’orgue Dallam-Sals de Crozon (1er enregistrement collectif et amical).
Véronique Le Guen a été élevée au grade de Chevalier dans l’ordre des Arts & Lettres en 2009, par Madame Christine Albanel.
Violoniste primée aux concours internationaux de Bruges et du Val de Loire, Fiona-Émilie Poupard se forme à Vannes auprès de Denise Caro et découvre très tôt la musique ancienne à la Maîtrise de Bretagne (JM Noël) avant de poursuivre des études supérieures à la Guildhall de Londres et au Conservatoire Royal de Bruxelles.
Violon solo du Poème Harmonique (V. Dumestre), on la retrouve régulièrement avec La Petite Bande de Sigiswald Kuijken, le Banquet Céleste de Damien Guillon, Marguerite Louise (G. Jarry), Alia Mens (O. Spilmont) ou encore les Timbres. De l’Opéra Comique au Oji Hall de Tokyo en passant par le Shanghai concert hall, l’Opéra Royal de Versailles ou encore le Konzerthaus de Vienne, elle se produit aussi bien en petite formation qu’en formation orchestrale.
Grâce au précieux enseignement de Christine Plubeau, elle s’est formée à la viole de gambe, instrument qu’elle affectionne tout particulièrement et qui enrichit sa pratique musicale depuis quelques années.
Particulièrement attachée à la musique de chambre, elle vient d’enregistrer l’intégrale des sonates en trio de Dandrieu avec Il Caravaggio (Camille Delaforge, Label CVS).